Hamas a réagi vivement à l’ultimatum du président élu Donald Trump exigeant la libération des otages détenus à Gaza, accusant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’entraver les négociations et de faire échouer des accords potentiels.
Lundi, Trump a déclaré que si les otages n’étaient pas libérés d’ici son inauguration le 20 janvier 2025, il y aurait « UN ENFER À PAYER au Moyen-Orient » pour ceux qui en sont responsables. Sa déclaration enflammée a intensifié une situation déjà tendue, suscitant des applaudissements de la part des responsables israéliens tout en provoquant des réactions négatives de la part de Hamas.
Hamas Désigne Netanyahu
Le porte-parole de Hamas, Basem Naim, a réagi aux remarques de Trump, suggérant que le véritable obstacle au progrès réside dans le gouvernement de Netanyahu. « Depuis le début de ce génocide, Hamas a publiquement annoncé et a été actif dans la recherche d’un cessez-le-feu permanent pour mettre fin à l’agression israélienne contre notre peuple ; un accord qui aurait inclus un échange complet de prisonniers, » a déclaré Naim, comme rapporté par Newsweek.
Naim a affirmé que plusieurs accords de cessez-le-feu étaient proches d’être finalisés mais avaient été sabotés par les décisions de Netanyahu, qu’il a qualifiées de « sauvages » et motivées politiquement. Il a accusé Netanyahu d’utiliser les négociations sur les otages comme un outil pour faire avancer des objectifs personnels et idéologiques, ralentissant ainsi les progrès significatifs.
Netanyahu et Trump s’alignent sur le Hamas
Netanyahu a toutefois loué la position ferme de Trump, soulignant que l’ancien président a correctement blâmé le Hamas. « Le président Trump a mis l’accent au bon endroit, sur le Hamas, et non sur le gouvernement israélien, » a déclaré Netanyahu lors d’une réunion du cabinet. Il a ajouté que les paroles de Trump renforçaient les efforts d’Israël pour sécuriser la libération des otages.
D’autres responsables israéliens ont fait écho aux sentiments de Netanyahu. Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a appelé à une pression accrue sur le Hamas, affirmant qu’Israël doit « augmenter les coûts » pour le groupe et ses partisans afin de garantir la libération des otages.
Une crise des otages qui s’aggrave
La situation d’otages en cours à Gaza souligne les complexités du conflit. Selon le Hamas, les deux parties avaient provisoirement convenu d’une résolution soutenue par l’ONU adoptée en juin qui visait un cessez-le-feu et un échange de prisonniers. Cependant, les parties ont interprété les termes différemment, ce qui a conduit à des ruptures répétées des négociations.
L’ultimatum de Trump a ajouté de l’urgence à une situation déjà volatile, mais il a également mis en lumière les divisions au sein de la région. Avec le Hamas accusant Netanyahu de sabotage et les responsables israéliens renforçant la pression militaire, le chemin à suivre reste incertain.
Alors que la date limite de janvier 2025 approche, la crise continue d’alimenter les tensions entre le Hamas, Israël et la future administration Trump. La question de savoir si la diplomatie ou la force prévaudra reste en suspens.