La star du tennis Aryna Sabalenka a exprimé sa peur croissante et sa méfiance envers le système anti-dopage du sport, révélant comment des cas récents impliquant Jannik Sinner et Iga Swiatek l’ont laissée se sentir vulnérable. La championne de Grand Chelem à trois reprises a admis qu’elle prenait désormais des précautions supplémentaires pour éviter même le moindre risque de contamination accidentelle, soulignant le poids mental que le système impose aux athlètes propres.
‘On Devient Juste Trop Effrayé’ : Les Craintes de Sabalenka Concernant le Système de Dopage
La Belarusse de 26 ans, connue pour son jeu puissant et son approche intrépide, est désormais plus prudente que jamais—non seulement concernant ce qu’elle consomme, mais même en ce qui concerne le fait de laisser une boisson sans surveillance dans un restaurant.
« Les choses te montent à la tête », a déclaré Sabalenka au The National. « Si quelqu’un t’applique une crème et que tu testes positif, ils ne vont pas te croire. Tu commences juste à être plus prudente. Avant, je ne me souciais pas de laisser mon verre d’eau et d’aller aux toilettes dans un restaurant—maintenant, je ne vais pas boire dans le même verre d’eau. »
Ses inquiétudes ne sont pas infondées. Au cours de l’année écoulée, le processus anti-dopage dans le tennis a été sous un intense examen après deux cas très médiatisés :
- Jannik Sinner a été testé positif pour clostébol en raison d’un spray contaminé utilisé par son physiothérapeute. Le numéro un mondial a d’abord été déclaré non coupable, mais l’AMA a contesté la décision. En fin de compte, il a accepté une suspension de trois mois plutôt que de risquer une interdiction plus longue devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
- Iga Swiatek, la force dominante du tennis féminin, a été testée positive pour trimétazidine, un médicament cardiaque interdit qui était présent à son insu dans un complément de mélatonine qu’elle a pris. Son cas a été résolu avec une interdiction d’un mois, mais cela a révélé à quel point il est facile pour les athlètes d’élite de devenir victimes de produits contaminés.
Sabalenka est troublée par l’imprévisibilité et l’absence de clémence du système, admettant : “On devient juste trop effrayé par le système. Je ne vois pas comment je peux lui faire confiance.”
Double Standards ? La Controverse autour du Cas de Sinner
Bien que les suspensions de Sinner et Swiatek aient été relativement courtes, certains joueurs et fans estiment que les décisions ont été influencées par leur statut de célébrité. Daniil Medvedev fait partie de ceux qui ont remis en question si les joueurs moins bien classés recevraient le même traitement.
Medvedev espère que le règlement de Sinner avec la WADA établira un précédent afin que d’autres joueurs n’aient pas à mener de longues et coûteuses batailles judiciaires. Mais les critiques soutiennent que les cas passés n’ont pas été traités avec la même indulgence, soulevant des questions sur la consistance et l’équité dans le processus antidopage du tennis.
Coût Mental pour les Athlètes : ‘Une Erreur Peut Ruiner une Carrière’
Pour des joueurs comme Sabalenka, le stress ne concerne pas seulement la victoire dans les matchs—il s’agit de éviter des erreurs pouvant mettre fin à leur carrière. La peur d’un supplément contaminé, d’un massage imprudent ou même d’une boisson non vérifiée est désormais un fardeau mental constant.
Bien que les mesures antidopage soient cruciales pour maintenir l’intégrité dans le tennis, les préoccupations de Sabalenka soulignent les dangers d’un système défaillant, où des joueurs innocents peuvent se retrouver pris dans un scénario cauchemardesque—un scénario qui pourrait tacher leur héritage à jamais.
La question demeure : Le processus antidopage du tennis est-il vraiment équitable, ou a-t-il besoin d’une sérieuse refonte ?