Violence sans précédent à Khan Younis et au-delà
Au moins 50 Palestiniens ont été tués dans des frappes aériennes israéliennes à travers Gaza mercredi, selon des médecins palestiniens, alors que les forces israéliennes intensifiaient leur offensive terrestre à Khan Younis, située dans le sud de Gaza. Les rapports de la Défense Civile Palestinienne décrivent des scènes de dévastation, avec des camps de tentes abritant des familles déplacées incendiés à al-Mawasi, faisant 20 morts en une seule attaque.
Les frappes ont aggravé les souffrances des résidents déplacés, qui ont fui le nord de Gaza après des ordres d’évacuation israéliens initiaux, pour se retrouver face à des bombardements répétés dans des « zones sûres » désignées. Selon Hani Mahmoud d’Al Jazeera, le nombre de morts devrait augmenter alors que les hôpitaux, débordés, luttent contre de graves pénuries de fournitures médicales, de personnel et de carburant.
Une crise humanitaire s’aggrave
Dans le centre de Gaza, 11 personnes, dont six enfants et un médecin, ont été tuées dans des frappes aériennes. Cinq des morts faisaient apparemment la queue devant une boulangerie, soulignant l’aggravation des conditions de famine dans l’enclave assiégée. Des médecins ont également rapporté neuf décès supplémentaires à Rafah, près de la frontière égyptienne, dus à des tirs de chars israéliens.
Le Hôpital Kamal Adwan dans le nord de Gaza reste sous attaque, les forces israéliennes tirant pour le cinquième jour consécutif, selon le directeur de l’hôpital Hussam Abu Safiya. Il a décrit la situation désastreuse : « Des drones larguent des bombes remplies de shrapnel qui blessent quiconque ose bouger. » Plus de 100 patients sont à risque imminent de mort, les forces israéliennes bloquant prétendument l’accès aux installations médicales à proximité.
« Aucune Zone Sûre » Reste à Gaza
Des responsables palestiniens et de l’ONU ont souligné à maintes reprises l’absence de zones sûres à Gaza, où plus de 2,3 millions de résidents ont subi de multiples déplacements depuis le début du conflit. Les bombardements ont ciblé des zones civiles, des hôpitaux et des maisons, entraînant une destruction généralisée et une catastrophe humanitaire croissante.
Hamas a qualifié les attaques en cours de « génocide » et a accusé Israël de violer le droit international sous la protection des alliés occidentaux, en particulier des États-Unis. Le groupe a publié une déclaration condamnant les bombardements à Beit Lahiya et le ciblage des installations médicales.
Une Région en Ruines
La violence a décimé une grande partie de Gaza, tuant plus de 44 500 Palestiniens et blessant des milliers d’autres depuis octobre de l’année dernière. Les opérations militaires israéliennes visent à créer une zone tampon dans le nord de Gaza, poussant apparemment les habitants plus au sud à travers des bombardements incessants.
Entre-temps, un accord de cessez-le-feu avec le groupe libanais Hezbollah a temporairement apaisé les combats au Liban, un conflit parallèle qui avait éclaté en même temps que la guerre de Gaza.
La Réponse Mondiale et Ce Qui Nous Attend
Alors que les appels internationaux à un cessez-le-feu se font de plus en plus pressants, la situation à Gaza reste désastreuse. Les agences humanitaires avertissent d’une famine imminente et d’une aggravation des crises sanitaires, sans fin immédiate à la violence en vue. Les familles continuent de fuir, cherchant refuge dans des zones de plus en plus dangereuses, tandis que la perspective de nouveaux déplacements et de pertes pèse lourdement sur la population assiégée de Gaza.
Le monde regarde alors que Gaza fait face à ce qui pourrait devenir l’un des conflits les plus dévastateurs de son histoire.