Novak Djokovic, le titan serbe du tennis, a dominé le monde du tennis masculin pendant près de deux décennies. Il a brisé des records et redéfini la signification de la grandeur dans le sport. Pourtant, alors qu’il s’efforce de battre le record de Margaret Court pour le plus grand nombre de titres du Grand Chelem dans l’histoire, son plus grand adversaire n’est pas Carlos Alcaraz ou Jannik Sinner. C’est le temps lui-même.
Djokovic a toujours donné la priorité à jouer pour la Serbie et aux Grands Chelems. Sa participation sélective aux tournois récemment s’aligne avec cette position. Néanmoins, sa quête d’un 25e titre majeur record continue de captiver le monde du tennis. La question demeure : a-t-il assez de temps pour réaliser cet exploit ?
La performance du Serbe de 37 ans lors de l’Open d’Australie 2025 a réitéré sa position forte en tant que prétendant au Slam. Malgré une blessure aux ischio-jambiers, il a remporté une victoire palpitante contre le numéro un mondial, Carlos Alcaraz, en quart de finale. La même blessure, cependant, l’a contraint à se retirer lors des demi-finales contre Alexander Zverev.
Carlos Alcaraz et Jannik Sinner sont présentés comme les futurs leaders du sport, mais le véritable obstacle de Djokovic se trouve ailleurs. Selon Marcus Buckland, un éminent commentateur de tennis, ce n’est pas la prochaine génération de stars du tennis qui représente la menace la plus significative pour Djokovic. Le véritable défi, alors que Djokovic approche de son 38e anniversaire, est sa lutte contre les sables du temps.
Buckland, lors d’une conversation avec Tennis365, a exprimé son inquiétude quant à la capacité de Djokovic à résister aux exigences physiques du circuit et à maintenir sa condition optimale. Des images récentes de Djokovic boitant ont soulevé des interrogations sur sa préparation physique pour les prochains tournois comme Indian Wells.
Malgré la réputation de Djokovic à élever son niveau de jeu lorsque les enjeux sont élevés, les signes de fatigue physique deviennent de plus en plus évidents. Buckland a noté : « Le gars est presque surhumain, mais il ne peut pas continuer indéfiniment, et cela a soudainement commencé à sembler un peu plus difficile pour lui de faire ce qu’il veut faire. »
Alors qu’Alcaraz et Sinner ont défié Djokovic lors de matchs à enjeux élevés et l’ont même battu sur de grandes scènes, ils ne représentent pas les plus grands obstacles dans sa quête du 25e titre du Grand Chelem. L’expérience, la résilience mentale et le savoir-faire tactique de Djokovic restent ses atouts les plus forts. Pourtant, la difficulté augmente.
Un autre aspect intéressant du parcours de Djokovic est sa collaboration avec l’ancien rival Andy Murray dans un rôle d’entraîneur. Ce partenariat, qui a commencé en novembre 2024, est prévu pour se poursuivre, Murray confirmant son rôle prolongé dans l’équipe de Djokovic.
La dynamique entre ces deux légendes du tennis a intrigué Buckland, qui a déclaré : « Nous avons l’excitation de la combinaison joueur-entraîneur entre Djokovic et Murray qui continue, et c’était fascinant à observer lors de l’Open d’Australie. »
Alors que Djokovic continue d’être une force redoutable dans le tennis masculin, Alcaraz et Sinner représentent des défis significatifs. Cependant, la bataille la plus substantielle qu’il affronte est contre son propre corps. La façon dont il gère cela déterminera s’il ajoute une autre étape historique à sa carrière illustre.