Les relations Canada-États-Unis atteignent un point de crise alors que la menace de tarifs automobiles plane
Dans un changement dramatique qui pourrait redéfinir le paysage économique de l’Amérique du Nord, le Premier ministre canadien Mark Carney a déclaré que le partenariat de longue date avec les États-Unis, caractérisé par l’intégration économique et la coopération militaire, est effectivement terminé. Cette déclaration audacieuse fait suite à la décision controversée du président américain Donald Trump d’imposer un tarif de 25 % sur les importations automobiles en provenance du Canada, de l’Union européenne, du Japon et de la Corée du Sud.
Le Premier ministre Carney, réagissant à cette bombe économique, a souligné la nécessité pour le Canada de réimaginer sa stratégie économique, afin d’assurer le succès de la nation dans un marché mondial de plus en plus volatile. « Nous devons fondamentalement réimaginer notre économie, » a affirmé Carney depuis la Colline du Parlement, soulignant l’urgence de la situation.
Les tarifs proposés, qui devraient entrer en vigueur la semaine prochaine, ont envoyé des ondes de choc à travers l’industrie automobile, avec des prévisions alarmantes de fermetures des deux côtés de la frontière. Flavio Volpe, président de l’Association des fabricants de pièces automobiles du Canada, a averti que le secteur automobile pourrait s’arrêter complètement dans les jours qui suivent si les tarifs sont appliqués comme prévu.
Dans un mouvement stratégique, Carney est retourné à Ottawa pour discuter de la crise avec son comité ministériel sur les relations Canada-États-Unis. Bien que le gouvernement canadien ait signalé sa volonté de riposter, Carney est resté discret sur les contre-mesures spécifiques, citant la complexité et l’ampleur des négociations à venir.
Le Premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a été activement impliqué dans les discussions, exprimant son scepticisme quant aux assurances du secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, selon lesquelles il n’y aurait pas de fermetures d’usines. Ford, faisant écho à l’optimisme prudent de l’ancien président américain Ronald Reagan, a souligné la nécessité de vérification.
La confrontation économique a poussé les dirigeants canadiens à envisager des tarifs de représailles significatifs, pouvant atteindre 155 milliards de dollars canadiens sur les produits américains. Le président Trump, connu pour sa rhétorique incendiaire, a menacé des tarifs encore plus élevés si le Canada collaborait avec l’Union européenne contre les intérêts américains, une menace que Carney a écartée en réaffirmant la souveraineté et l’autonomie du Canada.
Bien qu’une communication directe entre Carney et Trump n’ait pas encore eu lieu, le dirigeant canadien n’a pas exclu la possibilité d’un dialogue téléphonique, évitant les pièges potentiels d’une rencontre en personne à Washington. Volpe, une voix influente dans l’industrie automobile, a conseillé la patience, suggérant que les répercussions économiques aux États-Unis pourraient finalement favoriser le changement.
Lana Payne, présidente d’Unifor, le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, a exhorté le gouvernement canadien à protéger les travailleurs de l’automobile et a envoyé un message défiant à Trump, soulignant l’accès au marché canadien comme un point de levier critique.
Au milieu de la tourmente, les premiers ministres canadiens se sont rassemblés en solidarité avec Carney. Wab Kinew du Manitoba a critiqué les tactiques de Trump, l’accusant de semer l’incertitude mondiale pour obtenir des accords avantageux. Pendant ce temps, le premier ministre du Québec, François Legault, a appelé à une renégociation immédiate de l’Accord États-Unis-Canada-Mexique, bien qu’il ait reconnu les défis posés par la position actuelle de Trump.
Les enjeux sont élevés, les États-Unis ayant importé pour 214 milliards de dollars de voitures de tourisme rien qu’en 2024. À l’approche de la date limite pour les nouveaux droits de douane, des maires du Canada, du Mexique et des États-Unis se réunissent à Washington pour plaider en faveur d’un allégement tarifaire et éviter une crise qui menace des dizaines de milliers d’emplois et pourrait faire grimper considérablement le coût des véhicules.
Dans ce climat géopolitique tendu, l’avenir du commerce nord-américain est en jeu, les dirigeants des deux côtés de la frontière naviguant sur un chemin précaire vers l’avenir.