Le record de la migration nette au Royaume-Uni a été révisé à 906 000 pour l’année précédant juin 2023, selon des chiffres officiels. Les données montrent qu’il y a eu une diminution de la migration nette, avec une immigration à long terme dépassant l’émigration de 728 000 durant la même période, les chiffres révisés mettent en évidence une augmentation significative par rapport à l’estimation initiale de 740 000. Cette révision est cohérente avec un ajustement à la hausse pour la migration nette pour l’année se terminant en décembre 2023, qui était initialement estimée à 685 000 mais est maintenant estimée à 866 000.
L’Office for National Statistics (ONS) a attribué ces révisions à des données plus complètes et à des méthodes d’estimation améliorées pour le comportement migratoire des individus arrivant au Royaume-Uni en provenance de l’Union européenne (UE). L’ampleur de ces flux est stupéfiante – équivalente à l’ajout de deux villes de la taille de Leicester chaque année. Par conséquent, cette augmentation de la migration nette devrait déclencher une nouvelle controverse politique.
Kemi Badenoch, une figure éminente au sein du Parti conservateur, a utilisé un discours majeur pour exprimer la position de son parti sur l’immigration. Elle a souligné que la Grande-Bretagne ne devrait pas être considérée comme un « hôtel » pour les migrants et a promis que son parti ne permettrait pas un tel traitement. Ces chiffres révisés soulignent ses préoccupations et renforcent son argumentation.
En analysant la répartition de l’immigration par nationalité et par motif de venue au Royaume-Uni durant cette période, il devient clair que le travail et les études étaient des facteurs dominants. Parmi les 1,2 million de personnes qui sont venues vivre au Royaume-Uni durant cette période, environ 86 % ou un million d’individus venaient de l’extérieur de l’UE. Les ressortissants indiens constituaient une part significative de ce groupe – tant pour des raisons liées au travail (116 000) que pour des raisons d’études (127 000). De plus, il convient de noter que 845 000 étaient en âge de travailler, tandis que 179 000 étaient des enfants.
Malgré le fait que les niveaux de migration nette restent élevés selon des « normes historiques », l’ONS suggère qu’ils commencent maintenant à diminuer. Mary Gregory, directrice de l’ONS, attribue ce déclin à divers facteurs tels que des événements géopolitiques comme la guerre en Ukraine et l’impact des politiques d’immigration post-Brexit. De plus, elle souligne la demande refoulée pour l’immigration liée aux études en raison des restrictions de voyage pendant la pandémie de COVID-19.
Les révisions effectuées par l’ONS sont le résultat de révisions continues et d’améliorations dans les méthodes de collecte et d’estimation des données. L’agence reconnaît que ces ajustements sont essentiels pour fournir des informations précises et complètes sur les tendances de la migration nette, en particulier pour les individus arrivant de l’extérieur de l’UE. Cet engagement envers la précision garantit que les décideurs disposent de données fiables pour leurs processus de prise de décision.
En réponse à ces chiffres révisés, Kemi Badenoch a réitéré ses préoccupations concernant le niveau d’immigration, qui est loin d’être souhaitable. Elle s’est engagée à mettre en œuvre un plafond numérique strict sur les arrivées, n’autorisant que ceux qui peuvent apporter des contributions substantielles au Royaume-Uni à entrer dans le pays. De plus, elle prévoit de revoir l’adhésion de la Grande-Bretagne à la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) et d’évaluer la continuation de la Loi sur les droits de l’homme du Parti travailliste – toutes deux perçues comme des obstacles à l’imposition de politiques d’immigration plus strictes.
Les ministres conservateurs avaient initialement prévu que leurs changements de politique réduiraient la migration nette de 300 000 ; cependant, l’impact complet ne sera pas évident avant la publication des chiffres de l’année prochaine. L’Office for Budget Responsibility (OBR) prévoit que la migration nette annuelle diminuera à 315 000 par an à moyen terme. Malgré ces prévisions, la ministre de l’Intérieur, Seema Malhotra, a refusé de spécifier un niveau acceptable de migration nette lors d’une récente interview, mais a souligné que toute politique devrait être fondée sur un plan crédible prenant en compte à la fois les impacts économiques et sociaux.
Les révisions des chiffres de la migration nette mettent en lumière un débat en cours autour des politiques d’immigration au Royaume-Uni. Alors que les politiciens s’efforcent de trouver un équilibre entre la nécessité économique et le sentiment public, des données précises deviennent cruciales. L’engagement de l’ONS à affiner ses méthodes de collecte de données garantit que les décideurs disposent des outils nécessaires pour prendre des décisions éclairées sur les politiques d’immigration qui reflètent les besoins et les désirs de la nation.