La gestion du cas de dopage de Jannik Sinner a suscité une controverse significative au sein de la communauté du tennis, provoquant de fortes réactions de la part des joueurs et des initiés. Parmi les voix dissidentes les plus bruyantes se trouve celle de Stan Wawrinka, le champion de Grand Chelem à trois reprises, qui a exprimé une profonde déception face à la gestion de l’affaire par l’Agence mondiale antidopage (AMA).
Le cas de dopage de Sinner a culminé dans un accord contentieux hors des tribunaux avec l’AMA, qui a entraîné une suspension de trois mois, du 9 février au 4 mai. Cette décision a été prise sur recommandation de la représentation légale de Sinner, qui a cherché à éviter un procès potentiellement plus risqué avec le TAS à Lausanne. La menace imminente d’une suspension d’un an de l’AMA a rendu le règlement hors des tribunaux une option plus acceptable pour le numéro un mondial.
Cependant, cette résolution n’a pas été bien accueillie par beaucoup, y compris Wawrinka. Le timing de la suspension, qui permet à Sinner de participer à tous les tournois du Grand Chelem et de faire un retour au Masters 1000 de Rome, a suscité des interrogations.
L’AMA, déjà embourbée dans des scandales, ne pouvait se permettre un autre embarras public sous la forme d’un acquittement. L’organisation était consciente que le cas de Sinner ne correspondait pas à la définition conventionnelle du dopage, compliquant davantage la situation.
Dans une interview avec ‘Il Corriere dello Sport’, Wawrinka, actuellement à Naples pour un Challenger sur terre battue, a exprimé son désaccord et a déploré l’image ternie du sport qu’il aime. Il a exprimé l’espoir d’un avenir où le sport pourra se remettre des revers récents.
Wawrinka avait précédemment exprimé sa désillusion quant à l’intégrité du sport via un tweet, suite à l’annonce du cas de dopage de Sinner, une position qu’il a réitérée dans l’interview. Il a souligné le manque de transparence flagrant dans la gestion de l’affaire, qui n’a été portée à la lumière que plusieurs mois après les faits.
Malgré ses critiques, Wawrinka reconnaît les contributions des joueurs classés numéro un mondial chez les hommes et les femmes, mais insiste sur la nécessité de transparence dans les futures procédures. Les remarques acerbes du vétéran suisse surprennent, étant donné sa relation auparavant amicale avec Sinner.
L’affaire de dopage de Sinner a ouvert une boîte de Pandore de problèmes au sein de la communauté du tennis, la réputation du sport étant en jeu. Alors que la poussière retombe, le monde attend de voir comment ces événements façonneront l’avenir du jeu.