Sean « Diddy » Combs se bat pour sa liberté alors qu’un juge fédéral décide s’il doit se voir accorder une liberté sous caution avant son procès en mai 2025. Le magnat de la musique fait face à des accusations de trafic sexuel et de racket, et lors d’une audience récente, son équipe juridique a fait un mouvement audacieux en établissant des parallèles avec une affaire judiciaire récente impliquant l’ancien président Donald Trump.
Les avocats de Combs ont soutenu que ses communications, y compris les publications sur les réseaux sociaux et les déclarations publiques, sont protégées par le Premier Amendement. Ils ont fait référence à un jugement de la Cour d’appel du circuit de D.C. dans l’affaire États-Unis c. Trump, qui stipule que les restrictions sur la liberté d’expression ne sont permises qu’en cas de « menace significative et imminente pour l’administration de la justice pénale. »
Les procureurs, quant à eux, ont accusé Combs d’utiliser ses communications pour interférer dans l’affaire. Ils ont spécifiquement pointé une publication sur les réseaux sociaux célébrant son anniversaire, alléguant qu’elle avait été orchestrée depuis la prison dans l’intention d’influencer des jurés potentiels. Selon les procureurs, cette publication était conçue pour influencer le jury.
L’équipe juridique de Combs a soutenu que leur client a le droit de se défendre contre les « allégations fausses et scandaleuses » qui circulent depuis des mois. Ils ont souligné qu’il a droit à un procès équitable et qu’il a un droit constitutionnel de s’exprimer en son propre nom, citant la protection du Premier Amendement.
Dans leur dernière tentative pour obtenir sa libération, les avocats de Combs ont proposé un package de caution de 50 millions de dollars. Ce package inclurait l’utilisation de sa maison à Miami comme garantie et l’imposition de conditions strictes pour sa libération. La défense a détaillé les mesures de sécurité, qui impliquent que Combs vive dans un appartement sécurisé dans l’Upper East Side sans accès à Internet ou au téléphone, sauf pour des appels surveillés avec son équipe juridique.
Malgré ces conditions proposées, les procureurs sont fermement convaincus que Combs doit rester en détention. Ils ont cité son historique d’utilisation de méthodes de communication non autorisées pendant son incarcération, y compris des applications de messagerie et des comptes téléphoniques d’autres détenus. La procureure principale, Christy Slavik, a soutenu devant le tribunal la semaine dernière que les actions de Combs visaient à subvertir le processus légal, alléguant qu’il avait même dit à des associés : « J’ai juste besoin d’un [juré] » lors de ses communications en prison.
L’affaire contre Combs implique de graves allégations de racket, de traite des êtres humains et de transport dans le but de se livrer à la prostitution. Cette enquête a conduit à près de 30 poursuites contre le magnat de la musique, l’avocat Tony Buzbee représentant plus de 100 victimes présumées.
Dans une controverse distincte, les avocats de Combs ont accusé les enquêteurs fédéraux d’avoir saisi des documents juridiques protégés lors d’une perquisition dans sa cellule de prison. Bien que le juge Subramanian ait accepté de détruire les copies des notes confisquées, les originaux sont conservés sous la garde du tribunal pour un examen ultérieur.