Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont déplacé des troupes dans la zone tampon surveillée par les Nations Unies dans le sud-ouest de la Syrie, adjacente aux hauteurs du Golan annexées par Israël, suite à la chute rapide de Damas aux mains des forces rebelles. Ce mouvement vise à garantir la sécurité des communautés israéliennes et à maintenir la sécurité dans cette région volatile.
Déploiement dans la zone tampon : Protection contre les débordements
Les FDI ont annoncé le déploiement dimanche, citant des préoccupations concernant l’entrée potentielle d’individus armés dans la zone tampon, qui sépare les territoires contrôlés par Israël et ceux de la Syrie. La déclaration militaire a souligné sa posture défensive :
“Les FDI ont déployé des forces dans la zone tampon et dans plusieurs autres endroits nécessaires à sa défense, afin d’assurer la sécurité des communautés des hauteurs du Golan et des citoyens d’Israël. Les forces israéliennes continueront d’opérer aussi longtemps que nécessaire pour préserver la zone tampon et défendre Israël.”
Les FDI ont souligné que leur implication n’est pas destinée à interférer dans le conflit interne de la Syrie, qui a vu la coalition dirigée par des islamistes, y compris Hayat Tahrir al-Sham (HTS), renverser le régime du président Bachar al-Assad ces derniers jours.
Activité des rebelles et présence des Casques bleus de l’ONU
Alors que les forces gouvernementales syriennes se retiraient de la province de Quneitra près des hauteurs du Golan, les Casques bleus de l’ONU ont signalé la présence d’individus armés non identifiés dans la zone tampon. Samedi, environ 20 hommes armés auraient pénétré dans une position de la Force d’Observation de Désengagement de l’ONU (UNDOF) dans la partie nord de la zone de séparation.
L’armée israélienne a confirmé avoir soutenu les Casques bleus de l’UNDOF dans la repousse d’une attaque dans la région, soulignant son rôle dans le maintien de la stabilité face à l’escalade des tensions. Un porte-parole de l’ONU a déclaré que les Casques bleus poursuivent leurs opérations mandatées malgré le conflit en cours.
Frappes aériennes et mesures de précaution
Des médias libanais ont rapporté que les forces israéliennes ont frappé un dépôt d’armes à Quneitra dimanche, bien que l’IDF ait refusé de commenter l’opération présumée. De telles frappes sont conformes à la politique de longue date d’Israël qui consiste à cibler les envois d’armes qu’il estime destinés au Hezbollah, un groupe aligné avec le régime d’Assad désormais renversé.
En plus de son déploiement militaire, l’IDF a déclaré que les terres agricoles près des hauteurs du Golan étaient une « zone militaire fermée » et a transféré les écoles des villes à majorité druze de la région vers l’apprentissage en ligne par mesure de précaution.
Une région en péril
Le déploiement et les mesures de sécurité renforcées soulignent la situation fragile dans le plateau du Golan alors que les conséquences de la chute d’Assad créent une incertitude le long de la frontière nord d’Israël. Bien que Tsahal ait déclaré que son objectif reste la défense, la présence de factions rebelles armées et d’éléments jihadistes potentiels à Quneitra augmente les enjeux pour la stabilité régionale.
Le plateau du Golan, une zone stratégique occupée par Israël depuis 1967 et ensuite annexée dans une démarche non reconnue par la plupart de la communauté internationale, a longtemps été un point focal de tension entre Israël et la Syrie. Les développements actuels marquent un nouveau chapitre dans l’histoire complexe de la région, avec le potentiel de redéfinir le paysage géopolitique du Moyen-Orient.